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Elaine Arsenault



Biographie

Le premier album illustré d’Elaine Arsenault, Le grand rêve de Passepoil, est un magnifique album illustré par Fanny qui raconte l’aventure d’un petit chien qui rêve d’être adopté par mademoiselle Madeleine, la couturière qui tient la boutique voisine de l’animalerie où il vit. Pour attirer l’attention de la gentille couturière, Passepoil se confectionne des costumes hauts en couleur et se déguise en chat, en poisson, en lézard... Son imagination n’a pas de limite. Celle d’Elaine Arsenault non plus, à notre plus grand bonheur!

Le grand rêve de Passepoil a été le premier livre d’Elaine Arsenault et révèle son talent formidable. Elle a su inventer une histoire charmante et farfelue, comme les enfants les aiment.

Depuis, trois autres albums ont suivi. Les petites bêtises de Passepoil qui a été finaliste au Prix TD en 2006, Le grand spectacle de Passepoil et La petite frousse de Passepoil. Ces albums sont traduits en six langues. En France, Le grand rêve de Passepoil a remporté le prix Tatoulu.

Elle a aussi écrit pour la télévision pour la série Roll Play, une production de SinkingShip qui est télévisée en français et en anglais. Cette production a été mise en nomination pour le prix Gemini 2007 du Best Pre-School Program or Series.

Élaine vient de terminer l'écriture d'une saga de six volumes pour les enfants de plus de 10 ans, intitulée L'or des gitans. Celle-ci vient de paraître dans les librairies.


Révélations loufoques

Quel genre d’enfant étiez-vous à l’école ?
J’allais à l’école française, où mes soeurs jumelles et moi étions les seules élèves anglophones. Au début, je ne parlais pas le français alors j’observais beaucoup autour de moi. J’aimais les cours de dessin, de solfège et les analyses de phrases. J’étais si timide que ça en était pénible.

Racontez-nous une de vos plus grosses bêtises ?
J’étais en deuxième année et, un jour, par un beau matin d’hiver, avant le lever du soleil, je me suis habillée toute seule comme une grande fille pour aller à l’école. À l’époque, je portais toujours une camisole blanche sous ma tunique pour me garder au chaud. En entrant dans la classe, la maîtresse m’a fait remarquer qu’on voyait mon jupon. J’étais étonnée puisque je ne portais pas de jupon. Je me suis penchée pour voir et, en effet, une grande bande blanche, d’un bon 10 centimètres, dépassait le bord de ma tunique. J’avais accidentellement mis la camisole de mon père. Cela aurait été moins pénible si j’avais pu retourner chez-moi pour me changer, mais comme j’habitais trop loin de l’école, il a fallu que j’attende la fin de la journée, avec ce grand bout de camisole qui pendait, pour reprendre l’autobus jaune. Rentrée chez moi, la camisole de mon père était rendue à mes chevilles. Pourquoi je n’avais pas pensé l’enlever à l’école durant la matinée ? Je n’en ai aucune idée ! J’ai appris ce jour-là qu’il ne faut jamais s’habiller dans l’obscurité...

Quel est votre meilleur souvenir de lecture ?
J’avais une voisine qui était plus âgée que moi. J’avais 6-7 ans et elle en avait 14 ou 15. Elle s’appelait Lorraine Poirier. J’allais jouer chez elle. On s’enfermait dans sa chambre et elle me faisait la lecture à haute voix. J'adorais ces moments où le temps s'arrêtait.

Quels sont les personnages de fiction que vous préférez ?
Comme enfant, il faut dire que j’ai lu très peu mais j’adorais les histoires. Mon père était issu d’une grande famille acadienne et pendant les réunions de famille, assise à la table de cuisine sur les genoux de mon papa, j’écoutais ces merveilleux conteurs. Ce n’est que pendant mon adolescence que j’ai lu Winnie l'ourson dans la version originale de Milne; à ne pas manquer. J’ai éprouvé une grande affection pour tous les personnages… avec toutes leurs imperfections. Et bien sûr, Anne aux pignons verts, cette jeune fille dotée d’une imagination sans borne et dont le grand cœur transforme la vie des gens autour d’elle.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Les jeux. Le rire. Je ris beaucoup avec mes nièces, mes neveux, mes amis. À propos de tout et de rien. Le plus petit détail peut déclencher chez moi une cascade de rires et évoquer plein d’images. J’aime l’absurdité qui, selon moi, engendre la créativité. Une fois que j’ai une image en tête, je crée une réalité pour l’accompagner.

Quand et pourquoi avez-vous décidé de vous consacrer à la littérature jeunesse ?
En l’an 2000, j’ai subi une chirurgie à la colonne vertébrale. Ma convalescence a duré un an. Je travaillais depuis vingt ans dans des organisations diverses, j’étais habituée d'être très occupée, et voilà que je me retrouvais avec des heures et des heures devant moi sans trop savoir quoi faire de mon temps. Alors, en novembre de cette année-là, je me suis donné un projet; écrire une histoire pour les enfants de ma sœur. Je pensais qu’écrire pour les enfants serait plus facile que pour les adultes. J’ai bientôt réalisé que j’avais tort… écrire pour les enfants est, selon moi, bien plus exigeant que d’écrire pour les adultes. Il y a une précision requise dans le rythme du texte, les images et les idées…les enfants sont très honnêtes et si ça ne leur plaît pas… ils nous le laissent savoir !Six mois plus tard, j’ai complété mon premier manuscrit. Je ne songeais pas à publier mais une amie m’a encouragée et m’a mise en contact avec une personne influente dans le milieu de l’édition... et c’est comme cela qu’a débuté l’aventure. Je suis retournée au travail après ma convalescence, mais j’avais maintenant une nouvelle passion : la littérature jeunesse.

Que ressentez-vous quand vous écrivez un livre pour enfants ?
Je ressens une intimité avec mes personnages. Les vilains me font peur, mes héros ne sont pas toujours braves. Les choses tristes qui leur arrivent me font de la peine. Leur espoir me donne du courage.Lorsque j’écris, je vois des images se dérouler dans ma tête, un peu comme dans un film. Je suis dans la même pièce qu’eux et c’est comme si je vivais, moi aussi, leur expérience. Pour un moment, je suis ailleurs et quelqu’un d’autre. Ça peut être très exigeant et, parfois, ça me prend quelque temps avant de m’en remettre. Quelquefois, lorsque je relis mes manuscrits, je ne sais pas comment j’ai pu inventer une telle histoire.

Quand, où et comment travaillez-vous ?
Je travaille à plein temps dans un bureau alors, pour m’organiser, j’ai deux manières très distinctes d’écrire. Lorsque je ne suis pas en vacances, je me lève à 6 heures. Je me prépare un espresso double, je m’installe dans mon salon, avec mon ordinateur portable sur les genoux, et j’écris jusqu'à 7 h 30. Lorsque je suis en vacances, je loue un chalet avec des amis. Ils savent que je travaille tôt le matin jusqu'à midi ou une heure de l’après-midi… et qu’il ne faut surtout pas me déranger ! J’écris une heure à la fois, puis je prends une pause, je socialise un peu, et je reprends. Le soir au dîner, on discute de mon histoire et, le lendemain, je continue.

Révélez-nous un détail intéressant qu’aucun journaliste ne connaît !
Ce que les gens trouvent drôle chez moi c’est que je n’ai ni télévision, ni voiture, ni micro-ondes, ni cellulaire. J’ai peu de choses matérielles, mais je ne manque de rien. J’aime m’entourer de belles choses qui doivent aussi être fonctionnelles. Puisque je travaille de longues heures au bureau et que j’écris pendant mes temps libres, il me reste peu de temps pour lire... ce qui, pour une écrivaine, est très regrettable!

Que souhaitez-vous dire à vos lecteurs ?
Développez votre imagination, car cela surpassera tous les jouets du monde et vous resterez jeune toute votre vie. Jouez à des jeux sans règles, inventez vos propres jeux, créez vos propres histoires, croyez que la vie peut être autrement. Investissez dans vous-même, apprenez chaque jour quelque chose de nouveau.

Une petite question hors sujet pour terminer : quel est votre plat préféré ?
Les pâtes. Surtout l’hiver. Je ressens beaucoup de plaisir lorsque l’eau bout, que les fenêtres deviennent embuées et que les parfums de la sauce sont amplifiés par l'humidité de la pièce. La cuisine se transforme en un drôle d’univers très intime. Ce petit plaisir devient, en mangeant, une énorme gâterie ultraréconfortante. J’adore !


Bibliographie

 
Livres publiés sous la marque DOMINIQUE ET COMPAGNIE
Le grand rêve de Passepoil
Les petites bêtises de Passepoil
Le grand spectacle de Passepoil
La petite frousse de Passepoil
La prophétie d’Ophélia
Le destin de Ballanika
La quête de Lily
La vengeance de Nostromous
Le secret de Lumina
Le courage de Tanaga
 
Livres publiés sous la marque HÉRITAGE JEUNESSE
Le destin d’Ophélia
La quête de Lily
 


Animation(s) proposée par Elaine Arsenault



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