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Photo : Martine Doyon

Marie-Francine Hébert



Biographie

Marie-Francine Hébert aime écrire et transmettre aux enfants l’amour de la lecture et sa passion pour la vie. Cette femme pétillante, curieuse et passionnée ne connaît pas une minute de répit. Elle est à la fois écrivaine, auteure dramatique et scénariste. Tout ce qu’elle entreprend devient un succès. En une vingtaine d’années, elle a créé une œuvre imposante qui plaît aux enfants comme aux parents ! Un sondage récent de Communication-Jeunesse la proclamait l’un des cinq écrivains pour la jeunesse les plus appréciés au Québec. Ses livres sont traduits en plus de neuf langues et vendus un peu partout dans le monde.

Marie-Francine Hébert aborde des sujets délicats qui touchent les enfants de près. Elle leur parle de complicité et d’amour au sein d’une famille. Décroche-moi la lune est un de ces livres qui nous surprend par sa justesse et sa sensibilité. Un père refuse de décevoir son fils ; pourtant, comment lui décrocher la lune ? Mon rayon de soleil raconte avec poésie l’histoire de Luca, un petit garçon qui voudrait être le seul rayon de soleil de sa maman… Cet album très romantique touchera le cœur de tous les enfants et de leur maman adorée. Quand on termine un livre de Marie-Francine Hébert, on ne veut qu’une chose : en lire un autre, et tout de suite !

Cette auteure mêle avec brio réalisme et fantastique pour enseigner aux enfants les plaisirs et les déceptions de la vie. Ses personnages originaux intriguent les plus jeunes et éveillent leur imagination.

Marie-Francine Hébert permet à nos enfants de ressentir leurs émotions et de vivre leur vie. Ils découvrent ce qui existe au plus profond d’eux-mêmes.




Révélations loufoques

Quel genre d’enfant étiez-vous à l’école ?
À l'école, je faisais des efforts pour être attentive, me concentrer. Mais je comprenais mal les questions, alors je répondais à côté. De quoi parlait-elle au juste, la maîtresse ? Elle n'avait pas l'air d'y croire plus qu'il faut, elle non plus. Elle récitait sa leçon, regardait dehors comme si l'ennemi s'apprêtait à débarquer dans la cour d'école, surveillait l'horloge comme s'il s'agissait de la seule issue possible. C'était elle qui parlait à côté, il me semble, à côté de tout, à côté de moi, en tout cas. J'avais beau contrôler mon corps, mon esprit s'échappait. J'étais l'oiseau, perché au bord de la fenêtre, qui, faute de pouvoir prendre son envol, s'enfuit à l'intérieur.

Racontez-nous une de vos plus grosses bêtises.
J'ai beaucoup désobéi, fait à ma tête. Mais s'agit-il là de bêtises, de vraies bêtises ? Il n'y a qu'une seule vraie grosse bêtise qu'on puisse faire dans la vie, et elle entraîne toutes les autres : se trahir soi-même. Trahir ce qu'on a de plus précieux, de plus vrai, de meilleur en soi. Par peur des qu'en-dira-t-on, d'être montré du doigt, exclu du groupe. Cette bêtise-là, je l'ai commise trop souvent. Mais je me soigne, comme on dit.

Quel est votre meilleur souvenir de lecture ?
Des souvenirs de lecture. Spontanément : L'étranger de Camus, La femme au petit renard de Violette Leduc, Le jour de congé et Génie la folle d’Inès Cagnati, L'oratorio de Noël de Göran Tunstrom, Poèmes d'Anne Hébert, Amandine ou les deux jardins de Michel Tournier, etc. Mon plus lointain souvenir : Les malheurs de Sophie de la comtesse de Ségur. Pour la force de caractère du personnage, son esprit délinquant. Et pour la découverte que j'ai faite alors de l'existence du métier d'écrivain. Le nom de la comtesse inscrit au dos du livre n'indiquait pas qu'elle en était la propriétaire, mais bien l'auteure. Il se trouvait donc des gens, des femmes même, dont le métier consistait à inventer des histoires. Je ne pouvais pas imaginer métier plus passionnant. J'avais 7 ou 8 ans.

Quels sont les personnages de fiction que vous préférez ?
Mes personnages de fiction préférés ? Sans aucune hésitation, ceux qui entrouvrent leur âme, laissant filtrer quelque secret inavouable, me permettant du même coup d'accéder à l'humain en eux, en moi, qui est universel.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Tout m'inspire. J'adore les trous de serrure, les brèches dans les murs, les mailles du filet, la fente des yeux. Pour moi, c'est toujours la même question : comment fait-on pour être heureux, garder l'espoir, fabriquer de l'amour, plus d'âme ?

Quand et pourquoi avez-vous décidé de vous consacrer à la littérature jeunesse ?
J'ai décidé tôt de me consacrer à l'écriture. Pourquoi ? Je ne pouvais pas faire autrement. Je crois que chacun reçoit un talent à la naissance. Grand, moyen, petit, qui peut en juger ? Le hasard m'a confié celui-là, je dois donc le cultiver et en partager les fruits. L'écriture est ma passion ! Passer son temps à essayer de comprendre comment l'humain, la vie fonctionne, à imaginer ce qui manque. Écrire est devenu un mode de vie, ma façon de respirer, de survivre aussi, probablement. « La vie est difficile, l'important c'est de survivre », comme dirait Göran Tunstrom, un écrivain suédois. Un défi. Ce qui rend la vie d'autant plus passionnante.

Que ressentez-vous quand vous écrivez un livre pour enfants ?
Souvent quand j'écris, je me sens fébrile, enthousiaste, toute-puissante. Je vis intensément et la magie advient. Je me sens privilégiée d'avoir eu la détermination, la ténacité de m'accrocher à mon rêve. Je pense parfois à ceux qui font un métier détestable, ennuyeux. Tous les matins, je rentre dans mon bureau, mon château comme je l'appelle. Je l'ai bâti à mains nues, il m'appartient, moi seule en ai la clé. De mon château, je suis la reine. Quels que soient les aléas, les événements extérieurs de la vie, mon château est toujours là, à l'intérieur. Souvent quand j'écris, j'ai le trac, j'ai peur de ne pas être à la hauteur. Je tourne en rond dans mon château, je désespère, je fais du surplace dans une cellule de mon cerveau, celle du doute et du manque d'estime de soi. Je travaille à retrouver ma liberté intérieure et quand je peux, j'en parle avec Gilles Tibo.

Quand, où et comment travaillez-vous ?
J'écris cinq jours par semaine. Dans mon bureau. En forme ou pas. C'est capricieux, l'inspiration ; on a beau l'inviter, elle passe quand bon lui chante. Impossible de prévoir le jour, l'heure de sa venue. Alors, je me pointe chaque jour dans l'espoir de l'accueillir. Je lui fais de la place, je me rends disponible.

Que souhaitez-vous dire à vos lecteurs ?
La liberté intérieure. La liberté de devenir ce que l'on est. De se consacrer à ce pourquoi l'on est fait. De réaliser son rêve. Le courage de persister. On a tous notre lot de peines, de joies. Le bonheur est de persister. De devenir meilleur de fois en fois.

Une petite question hors sujet pour terminer : quel est votre plat préféré ?
Des œufs au miroir réussis à la perfection : le jaune coulant, le blanc moelleux cuit juste à point, pas trop. Deux toasts d'un bon pain de blé entier. Un grand café au lait avec beaucoup de mousse. Et tout ça, prêt en même temps.


Bibliographie

 
Livres publiés sous la marque DOMINIQUE ET COMPAGNIE
Mon rayon de soleil
Décroche-moi la lune
Un grand-papa en or
Gros chagrin, gros câlin
Yoyo - Il n’y en a pas deux comme moi
Yoyo - Moi aussi, je suis capable!
Yoyo n° 3
Jano n’en fait qu’à sa tête
Un vrai conte de fées
J'ai un beau château
Dessine-moi un prince
 


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