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Photo : Yves Brousseau Junior

Julie Royer



Biographie

Née en 1970, Julie Royer a étudié au cégep de Saint-Hyacinthe et à l’Université du Québec à Montréal. Elle est titulaire d’un certificat en arts plastiques, d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires. Elle a obtenu ce dernier diplôme avec une mention d’honneur.

Julie Royer exerce le métier d’animatrice depuis qu’elle est toute petite ! Aînée d’une famille de trois enfants, elle a été gardienne, animatrice dans des camps de jour, animatrice en histoire, chanteuse dans un groupe rock, conférencière, professeur suppléant, mascotte, préposée aux élèves handicapés, clown, auteure et animatrice à la télévision.

Depuis vingt-trois ans, Julie Royer visite les écoles, les bibliothèques et les centres de la petite enfance, sous les traits de Gribouille Bouille, afin d’éveiller les enfants à la lecture.

En 2002, Julie Royer fait paraître un premier livre intitulé Roger Lemelin : Des bonds vers les étoiles (XYZ -sélection officielle de Communication-Jeunesse (2003)).

En 2011, Julie Royer publie le premier tome d’une série intitulée La bande à Gribouille Bouille (Phoenix). La série compte maintenant quatre titres.

Depuis 2011, Julie Royer écrit et coanime Gribouille Bouille, une émission diffusée partout au Québec sur les ondes de TVCOGECO. Le 14 mai dernier, elle a d’ailleurs remporté le trophée TVCOGECO pour la meilleure émission destinée à la jeunesse, lors d’un gala qui se tenait à Trois-Rivières.

Pour Julie Royer, l’amour de la lecture passe par le plaisir. Aussi, elle propose des textes, des animations et des spectacles ludiques, où l’humour, la musique et la magie sont à l’honneur.

Depuis l’enfance, elle s’adonne, avec bonheur, à la correspondance.

Julie Royer fait partie du Répertoire de Ressources Culture-Éducation (Programme écrivains à l’école).

Avec un texte intitulé Pinceau, Julie Royer a remporté le Grand Prix du livre de la Montérégie, catégorie Tout-petits, édition 2014.

Julie Royer a remporté le deuxième prix du Grand Prix du livre de la Montérégie, catégorie Tout-petits, édition 2015, avec un texte intitulé Le Théâtre du grand balai.

Par ailleurs, Julie Royer a fait paraître, le 28 avril 2014, sous étiquette Studio Baluchon, un disque intitulé Gribouille Bouille : Chansons. Le disque, réunissant seize chansons qu’elle a écrites pour son personnage, a été arrangé et réalisé par Alain Leblanc, qu’on connaît notamment pour sa collaboration avec Jean-Pierre Ferland.


Révélations loufoques

Quel genre d’enfant étiez-vous à l'école ?
J’étais très timide. J’occupais donc peu de place en public. Mais, dans ma tête, les idées bouillonnaient. J’inventais des histoires à partir des rêves que je faisais la nuit. J’aimais beaucoup les partager avec mon amie Isabelle. On se racontait nos songes et nos histoires, assises sous la galerie, chez elle ou chez moi. Et, le soir, quand on rentrait chacune chez soi, on s’écrivait! Eh oui! Depuis que je sais écrire, je m’adonne à la correspondance! Depuis l’enfance, j’adore le papier, les crayons et les livres. Grâce à ces objets, on ne s’ennuie jamais!

Racontez-nous une de vos plus grosses bêtises
J’avais 5 ans. Nous étions en visite chez une amie de ma mère. Elles buvaient un café dans la cuisine et moi, je m’amusais au sous-sol. À un moment donné, j’ai commencé à jouer avec un pousse-pousse. À l’époque, ces objets servant à transporter les bébés étaient énormes et possédaient de gigantesques ressorts. En observant bien le pousse-pousse, je me suis dit qu’on pourrait facilement le transformer en trampoline. J’y ai donc grimpé et j’ai commencé à y sauter. C’était merveilleux! J’ai bondi une fois, puis deux, puis trois. Je me suis dit qu’en sautant plus haut encore je réussirais à toucher le plafond. J’ai bondi une quatrième fois, j’ai culbuté et… la dernière image dont je me souvienne, c’est le plancher de ciment gris, qui se rapprochait de moi à une vitesse folle. Noir total. Je me suis réveillée à l’hôpital, en train de subir un encéphalogramme. Cette fois-là, je me suis fait une commotion cérébrale. Ouille!

Quel est votre meilleur souvenir de lecture ?
Quand j’étais environ 10 ou 11 ans, j’ai découvert, un jour, le chemin menant de mon village à la bibliothèque, en ville. C’était pendant les vacances d’été. Je me suis mise à fréquenter l’établissement. Je m’y rendais à vélo. J’y passais toutes mes journées. Je lisais tout ce qui me tombait sous la main et ne quittais la bibliothèque qu’à sa fermeture. Le soir, je rapportais des livres à la maison et je lisais jusqu’à ce que je m’endorme. Le lendemain, j’enfourchais ma bicyclette pour poursuivre mon aventure. C’est ainsi que j’ai dévoré tous les Tintin, Astérix, Philémon. Mais j’ai aussi lu tout les livres de la Comtesse de Ségur, toutes les enquêtes du Club des Cinq. À cette période de ma vie, je me souviens avoir ressenti une joie et une liberté immenses. Je vivais de grandes aventures, je voyageais à travers le temps, je goûtais des aliments exotiques, j’entrais dans des univers où tout était possible… grâce aux livres!

Quels sont les personnages de fiction que vous préférez ?
J’aime beaucoup les personnages de contes, car ils rencontrent des gens qui ont des objets et des pouvoirs magiques. Ils accomplissent des exploits hors du commun. Ils trouvent des trésors. Ils participent à des fêtes, dans de grands châteaux. Ils parlent à des dragons. J’aime aussi les personnages qui voyagent dans le temps, ou qui ont des facultés extraordinaires. Quand j’étais petite, par exemple, alors que j’étais malhabile en éducation physique, je rêvais de devenir, un jour, comme un personnage de l’un de mes livres préférés : La femme bionique. Celle-ci pouvait sauter par-dessus des maisons, soulever des voitures à l’aide d’une seule main, et grâce à l’une de ses super oreilles, pouvait tout entendre à des kilomètres à la ronde!

Quelles sont vos sources d'inspiration ?
On ne sait jamais quand l’idée d’un texte va surgir. Elle peut jaillir alors que je lis une revue en attendant mon tour chez le dentiste. L’idée d’une chanson peut naître alors que je suis dans un autobus bondé. Un personnage peut prendre vie, dans mon calepin, alors que j’entends quelqu’un parler à la radio. Une histoire, parfois, se dessine, de plus en plus précisément, quand que je suis sur le point de m’endormir, bien au chaud, sous mes couvertures. Bref, tout peut m’inspirer : les livres, la musique, le goût d’un plat, la flamme d’une bougie. Vraiment, la vie de l’écrivain n’est pas de tout repos!

Quand et pourquoi avez-vous décidé de vous consacrer à la littérature jeunesse ?
Je n’ai rien décidé du tout! Je crois même que c’est la littérature jeunesse qui m’a choisie. Est-ce parce que je suis l’aînée d’une famille de trois enfants et que j’ai souvent raconté des histoires à mon frère et à ma sœur, puis aux petits voisins dont je suis devenue la gardienne, puis, plus tard, aux enfants du centre de loisirs où j’ai été engagée comme animatrice? Quoi qu’il en soit, à l’université, où j’étudiais en littérature, j’avais remarqué que tout ce que j’écrivais se transformait en texte destiné à la jeunesse. Un jour, alors que je suivais un cours de littérature populaire avec Raymond Plante, ce dernier m’a dit : « Tu devrais écrire pour la jeunesse, Julie. Je te vois bien dans cet univers ». C’est donc Raymond Plante, ce grand écrivain, qui m’a indiqué le chemin de la littérature jeunesse! Je suis heureuse d’avoir suivi ses conseils.

Révélez-nous un détail intéressant qu'aucun journaliste ne connaît !
J’aime autant chanter qu’écrire! Et j’adore la musique, les vêtements, les meubles, la vie qu’on menait à l’époque du yéyé! J’ai d’ailleurs une collection de vêtements, de disques et d’objets datant de cette époque. De plus, quand j’étais jeune, j’ai fait partie d’un groupe qui interprétait des tubes des années 50 et 60 : le groupe Kromatik. Avec ce groupe, j’ai donné plein de spectacles dans toutes sortes d’événements. Nous avions des costumes géniaux! Nous portions des perruques! Mon groupe et moi avons remporté le grand prix du Festival rétro de Saint-Hyacinthe, en 1993. Mes chanteuses préférées de cette époque sont Michèle Richard, Françoise Hardy, Petula Clark, France Gall et Brigitte Bardot.

Que souhaitez-vous dire à vos lecteurs ?
Je suis très heureuse de savoir que vous êtes là! C’est vous qui donnez vie à mes textes!

Quand, où et comment travaillez-vous?
Je pense tout le temps à mes histoires, à mes spectacles, à mes chansons, à mes émissions; en fait, les idées bouillent nuit et jour dans ma tête, peu importe où je me trouve! J’ai d’ailleurs toujours un calepin dans mon sac, dans le cas où j’aurais une idée à noter. Mais j’ai aussi un atelier où j’aime travailler. Il est entouré de fenêtres. La lumière y est donc abondante, ce qui est parfait pour lire, écrire et dessiner. L’endroit est grand. On y trouve mes livres, mes cahiers, mes crayons, ma collection de billes, mon kaléidoscope, mon dentier mécanique, ma fausse main en caoutchouc, mon stylo-ver-de-terre, ma sorcière qui rit quand on l’agite, ma plume de perroquet (j’ai une tendance à collectionner toutes sortes d’objets). Bref, vous vous en doutez, mon atelier est aussi un cabinet de curiosités. J’y suis bien. Je m’y sens inspirée. C’est mon refuge. Ma base de lancement. Ma porte ouverte sur l’univers.

Une petite question hors sujet pour terminer : quel est votre plat préféré ?
Je raffole de la cuisine végétarienne. J’ai découvert cette façon de cuisiner alors que je bouquinais dans un magasin de livres usagés, il y a de cela des lunes! J’avais trouvé un ouvrage intitulé La grande cuisine végétarienne, de Vicky Chelf-Hudon (Stanké). Une recette de spaghetti au chou m’a intriguée. J’ai acheté le livre. J’ai cuisiné la recette en question. J’ai aimé à la folie. Je me suis alors passionnée pour le végétarisme. Comme quoi les livres peuvent réellement changer notre vie!


Bibliographie

 
Livres publiés sous la marque DOMINIQUE ET COMPAGNIE
Malédictions au manoir
Trésor au manoir
 


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